Michel Delanoë

Exposition jusqu’au dimanche 30 septembre 2018

Mise en page 1

Michel Delanoë, il est né magicien, normand, passeur, gaulois, solaire, presque renard, très tôt parti pour une longue épopée «verrière» menée maillets battants, contre l’opacité.

Passé en Suisse sans larme et sans bagage, il s’en va battre, entre Lausanne et Sion, les cartes, la campagne, le pavé, la chamade et bien évidemment «le verre quand il est chaud».

Années de bel ouvrage et de jubilation pour le bouillant «Fox-Verrier» rejoint très vite dans son cheminement par les Amis du Clou (voire de la soupe aux pois) et ceux de l’Etiquette.

Et puis, crénom de nom, le revoilà, l’enchanteur aux yeux bleus, brûlant de fiève créatrice, enfournant sans relâche (le verre n’est-il pas dans le cuit!) la lumineuse et subtile matière.

Et c’est encore le même énergumène qui s’arcboute pour un vitrail sur les échafaudages de quelque cathédrale, faisant sien le propos du Père Marie-Alain Couturier(comme il l’a confié en 2015 à l’éminent journaliste Pierre Hugli): «L’important, ce n’est pas de faire religieux, mais c’est d’être vrai».

Mais loin des nasses de la ville, il sait aussi se mettre au vert (sic), filant gaillardement vers sa tanière de Serix pour allumer, vodkaphile averti, les mèches ardentes du présent.

Et puisqu’enfin:«ici, tout est symbole», amenons le «grand coq» (A. Jarry) pour la beauté du geste et dans la chaude fidelité de l’encre, osons deux lignes «pour la route»:

Aux mots de faire silence, Que la fusion commence!

André Jaccard

 

Mise en page 1

Né en 1945 à Caen, établi en Suisse depuis 1970.
À cette occasion un livre paraîtra pour retracer un demi-siècle «d’une vie avec le verre»